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Après un deuxième décès en France, les inquiétudes grandissent autour des airbags Takata défectueux. Citroën demande l’immobilisation immédiate de toutes les C3 et DS3 équipées de ces dispositifs en Europe afin d’assurer la sécurité des conducteurs.
Le 11 juin passé, une automobiliste est décédée à Reims après l’explosion de l’airbag Takata dans sa Citroën C3 de 2014. Il s’agit du deuxième décès lié à ces dispositifs en France métropolitaine, après plusieurs autres en Outre-mer. Avant ce drame, les rappels concernaient des remplacements sans obligation d’immobilisation. Mais après cet accident mortel, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a exigé l’arrêt total des modèles à risque.
Face à la gravité de la situation, Citroën a annoncé l’immobilisation immédiate de toutes les C3 et DS3 concernées par le risque d’airbag défectueux. Cette mesure touche 441 000 véhicules à travers l’Europe, dont 82 000 en France, quelle que soit leur année de fabrication. Contrairement aux rappels précédents, cette campagne s’étend désormais aux modèles produits après 2013. Le constructeur veut "aller plus loin" et éliminer tous les équipements défaillants encore en circulation.
Le scandale des airbags Takata, à l’origine de plusieurs décès à travers le monde, reste un défi majeur pour l’industrie automobile. En France, l’association UFC-Que Choisir dénonce une gestion "inacceptable" et réclame l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire. Stellantis, maison-mère de Citroën, fait face à une pression croissante pour accélérer les réparations et améliorer la communication. La sécurité des usagers est désormais au centre des préoccupations.
Sources : 20 Minutes, L’Express